Ruelle du Pont-Vert (Vannes), 20 décembre 2019
Paul Cézanne, précurseur du cubisme, conseillait de « traiter la nature par le cylindre, la sphère, le cône ». Peintre sensible à l’essentiel (est-ce en ciel ?) derrière l’accident, son œuvre témoigne d’un esprit sensible à la structure invisible qui sous-tend le visible. Cézanne était dans mes jeunes années mon peintre préféré, que je le portais aux nues. Savait-il que le ciel (les orbites planétaires) est organisé selon des rapports géométriques ? Avait-il besoin d’ailleurs de le savoir, lui qui sentait intérieurement les choses dans leurs essences.
Photographier est pour moi un élan de nature géométrique, un instinct vers l’abstraction qui me pousse à ordonner les formes selon un agencement dont seule Dame Nature a le secret.
Me laissant mener par cette tendance foncière, il m’arrive d’épurer mon regard dans une quête fragile de simplicité formelle. Je dois beaucoup à Paul Cézanne.