L’Imparaître est au paraître ce que l’impensable est à la pensée. Il n’est pas pure négation, mais empêchement.
Dans l’Imparaître, il y a beaucoup de possibles, comme il y a beaucoup de pensées empêchées dans l’impensable. Empêchées par tout un réseau de codes, par des agencements de sens enchevêtrés à l’intérieur desquels l’œil innocent, dans sa pure clarté, ne peut qu’échouer à exprimer pleinement la pure beauté de la vie.
Ai-je d’autres choix que celui d’accepter mon incapacité foncière (nature humaine imparfaite, blessée…) et de continuer patiemment, encore et encore, à composer, dialoguer avec cet empêchement ? Existe-t-il une autre voie que celle de continuer à produire des images empêchées, aveuglées ? À me vouer à l’Imparaître, m’y enfoncer, m’y risquer, comme unique voie vers l’essence même de toute chose ? Rien n’est plus malaisé, car l’Imparaître est ce lieu intime, imprenable, il est comme un pays sans chemin, obscurément lumineux d’où pourtant des images jaillissent sans bruit, étranges, fragiles, évanescentes. Et pourtant, c’est en ce lieu que la vie me conduit incessamment. Comme l’aveugle-né des Évangiles, je quête cette lumière radieuse et infiniment joyeuse enfouie dans l’obscurité du jour.
Le livre de l’Imparaître … à paraître…
Quelques pages pour découvrir son contenu. Le livre dans sa version complète contient 56 pages. Cliquez sur le livre pour lire le contenu.