Vannes, le 14 novembre 2022
Cette photo se veut évocatrice, elle renvoie ou fait écho à l’œuvre de William Turner, « peintre de la lumière » par excellence que j’admirais dans ma jeunesse et admire toujours.
Comment les peintres procèdent-ils pour rendre visible ce qu’ils voient par imagination ou observent par leurs propres yeux ? Ils procèdent par ajout de matière colorée (encre, pastels, aquarelle, ou pâtes colorées : gouache, huile, acrylique, …) sur un support matériel (toile, bois, papier, mur, …). Mais qu’en est-il du procédé photographique ?
Une photographie naît dans le creuset obscur de l’appareil photo qu’on appelle ‘chambre noire’, terme très évocateur. Lorsque le photographe appuie sur le déclencheur de l’appareil, un mécanisme ingénieux, je vous passe les détails, permet à la lumière de venir insoler la pellicule ou le capteur photosensibles. L’obscurité de la chambre noire est donc la stricte condition pour qu’une photographie (« écriture de lumière », selon l’étymologie) puisse exister et sortir de la nuit. Sans obscurité, point de photo, sans lumière non plus, il va de soi.